La cause principale de l’inéluctabilité du dépérissement de la forêt, outre la déforestation, est le réchauffement des températures, qui causera des sécheresses et des incendies.
La forêt amazonienne, bientôt indigne du titre de “forêt tropicale” ?
Presque la moitié des 5,5 millions de km2 qui constituent la forêt amazonienne est par conséquent vouée à être exposée à “des perturbations cumulées”, selon une étude parue dans la revue scientifique Nature. Elles pourraient potentiellement déclencher “ des transitions écosystémiques inattendues et […] exacerber le changement climatique régiona l”. 2050 sera peut-être la date de l’effondrement des écosystèmes régionaux.
Réunissant une vingtaine de chercheurs internationaux, les prédictions établissent trois propositions d’évolution de la forêt d’ici 2050 :
des zones de forêts dégradées, avec moins d’espèces
des forêts aux arbres rapetissés, entrecoupées d’herbes envahissantes
une sorte de savane.
Des perspectives bien peu réjouissantes. Selon Boris Sakschewski, scientifique au PIK, “ la pression humaine actuelle est trop forte pour que la région conserve son statut de forêt tropicale à long terme”.
Un dépérissement aux impacts dévastateurs… mais encore évitable !
Le dépérissement de l’Amazonie rentre dans l’un des seuils naturels de la Terre. Il y en a 9 en tout, que l’Homme ne doit pas dépasser pour éviter de compromettre gravement l’équilibre naturel de la planète et préserver une bonne condition de vie. En 2022, six limites planétaires ont été dépassées. L’occasion également pour les scientifiques, de rappeler que les impacts de la disparition de la forêt amazonienne ne se limiteront pas aux frontières de l’Amazonie.
Pourquoi la forêt amazonienne pourrait franchir « un point de rupture » d’ici 2050 https://t.co/bJJud16N4o
— Les Echos (@LesEchos) February 15, 2024
En effet, la forêt stocke encore 15 à 20 ans d’émissions humaines actuelles de CO2. En disparaissant, la forêt libère progressivement ce carbone retenu, contribuant au réchauffement de la planète. Le sud-est de l’Amazonie est déjà passé au statut de source de carbone. Cela signifie qu’il émet davantage de gaz à effet de serre qu’il n’en absorbe !
Pour éviter le point de non-retour de la forêt amazonienne, les scientifiques proposent trois solutions.