Imposant corps céleste de 555 kilomètres de rayon des régions de l’espace situées au-delà de l’orbite de Neptune, Quaoar est connu pour avoir brièvement détenu, en 2002, le record du plus gros objet du Système solaire découvert depuis Pluton (1 186 km de rayon). A en croire les travaux présentés dans la revue Nature du 9 février, il pourra désormais se prévaloir d’une autre particularité : celle de posséder l’anneau le plus bizarre jamais repéré. Bruno Morgado, de l’université fédérale de Rio de Janeiro, Bruno Sicardy, de l’Observatoire de Paris-PSL, et leurs collègues sont parvenus à détecter ce disque de débris en recourant à la méthode des occultations stellaires. Surtout, ils l’ont caractérisé avec suffisamment de précision pour mettre en cause les théories en vigueur sur les conditions de formation de ce type de structure.
Comptant parmi les merveilles du Système solaire, les anneaux planétaires ne correspondent pas, à proprement dit, à des objets. Mais à des zones de l’espace occupées par une myriade de fragments de toutes tailles. Du résidu de quelques centimètres à la petite lune. Si le disque de Saturne est le plus fameux de tous, d’autres couronnes, moins larges, moins denses ou faites d’une matière plus sombre, entourent aussi, complètement ou partiellement, Jupiter, Uranus et Neptune. Et il en serait de même, a-t-on appris, en 2014 et en 2017, de certains astéroïdes et planétoïdes, comme Chariklo et Hauméa.
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