L’impression 3D s’essaye à l’alimentation depuis quelques années. En 2011, des chercheurs avaient déjà mis au point une imprimante alimentaire. Les aliments ainsi obtenus étaient comestibles, mais le goût n’était pas encore au rendez-vous. Il était même possible de fabriquer du chocolat avec des formes personnalisées. Quelques années plus tard, une nouvelle imprimante 3D fabriquait des crêtes sur-mesure, de toutes les formes et de toutes les couleurs.
Une équipe de chercheurs de l’université de São Paulo au Brésil, de l’école nationale vétérinaire Oniris à Nantes et de l’INRAE ont développé une nouvelle technique pour transformer l’amidon. Il s’agit précisément de l’amidon de manioc et de blé. Leur transformation crée des gels qui servent d’encre pour imprimer les aliments en 3D.
Les ingrédients sous forme de gel sont créés à base d’amidon de manioc et de blé
Dans un premier temps, les gels étaient créés à base d’amidon de manioc. La structure et les propriétés de l’amidon étaient modifiées avec de l’ozone. Les chercheurs pouvaient alors obtenir des gels avec des propriétés différentes pour ajuster la consistance dont ils avaient besoin.
Ensuite, la nouvelle technique développée par les chercheurs au cours des deux dernières années est une transformation de l’amidon de manioc et de blé. Le processus consiste à chauffer l’amidon de manioc et de blé dans un four. La température et le temps sont contrôlés. Le professeur Pedro Esteves Duarte Augusto de l’université de São Paulo a déclaré que : « nous avons obtenu de bons résultats avec les deux méthodes. Elles sont simples, bon marché et faciles à mettre en œuvre à l’échelle industrielle ».
Grâce à ces nouveaux gels, les chercheurs ont pour objectif de personnaliser les formes, les textures, les saveurs et les couleurs des aliments imprimés en 3D. D’ailleurs, les chercheurs ont expliqué que ces gels peuvent servir à autre chose qu’aux aliments. Ils peuvent par exemple être utilisés pour imprimer des capsules de médicament ou même des nutraceutiques, aussi appelés alicaments. L’impression 3D continue donc de faire des progrès. Il y a quelques mois, des chercheurs avaient utilisé de l’huile de friture de McDonald’s pour servir de résine d’impression 3D.
Source : Slash Gear