Cette sorte de toute petite planète s’appelle Quaoar, est un objet qualifié de transneptunien qui est bien au-delà de l’orbite de Pluton, soit, proche des marges du Système Solaire.
En observant le passage de cet objet devant une étoile lointaine, les chercheurs ont découvert, à leur grande surprise, que Quaoar possédait des anneaux à une distance allant au-delà de la limite à laquelle des anneaux sont censés pouvoir se former.
Selon un critère dit “de Roche”, du nom du savant qui a émis cette théorie au XIXe siècle, plus on est proche d’une planète, plus les débris qui pourraient résulter d’une collision vont former des anneaux. Au contraire, plus on s'en éloigne, plus ces débris vont s’assembler pour former un satellite, à l’image de notre Lune.
Jusqu’à présent, tous les anneaux observés dans le système solaire autour de planètes ou autour de petits corps étaient dans la limite de Roche, c’est-à-dire à une distance d'environ 2 à 3 rayons de l’objet central. Pour Quaoar la situation est toute autre. Les anneaux sont à une distance de presque 7 fois et demi le rayon de l’objet.
Quelle explication apporter à cette anomalie ? Grâce à des simulations numériques tenant compte de la nature des matériaux, en l'occurrence de la glace, les chercheurs responsables de cette étude parue dans Nature estiment que ce matériau pourrait offrir une grande élasticité au moment de la collision. Cette élasticité permettrait aux particules d’échapper à leur force d’attraction mutuelle et donc de former des anneaux à une distance supérieure à celle à laquelle ils se forment habituellement.
Explications avec Bruno Sicardy, professeur à Sorbonne Université, chercheur au département LESIA de l’Observatoire de Paris et co-auteur de cette étude.
Une poudre inhalable pourrait s’avérer prometteuse pour lutter contre l’infection au SARS -CoV-2
Cette poudre conçue par des chercheurs américains recouvre une fois inhalée les voies respiratoires d’un gel protecteur et prévient l’infection.
Testées sur des souris, les particules de cette poudre présente dans les poumons ont fait preuve d’efficacité pendant huit heures, empêchant le virus de provoquer une infection avec une efficacité allant jusqu’à 75 %, sans aucun problème de sécurité. Cette poudre a ensuite été administrée à des singes avec un dispositif d’inhalation. Huit heures plus tard, les singes ont été inoculés avec la souche ancestrale du SARS-CoV-2 ou le variant Delta. La semaine suivante, la charge virale des singes traités était 50 à 300 fois inférieure à celle des animaux d’un groupe témoin qui n’avait pas reçu ce traitement. Les chercheurs tentent à présent d’obtenir l'autorisation de la Food and Drug Administration américaine pour tester le gel chez l’humain et vérifier non seulement son efficacité, mais également l’absence d’effets indésirables rédhibitoires.
Le nombre d’éclairs provoquant des incendies pourrait doubler d’ici 70 ans
Selon une étude parue dans la revue Nature communications, l’intensité de ces éclairs à courant continu, ou éclairs chauds, ainsi que leur répartition sont en train d’être modifiés par l’évolution du climat. Selon les modélisations réalisées par cette équipe américaine, d’ici à 2090, le nombre d’éclairs chauds fortement associés aux incendies naturels devrait augmenter de 47%sur la terre ferme. Ces résultats sont le fruit de modélisations combinant les prévisions portant sur l’humidité présente dans l’air, les températures et la quantité de précipitation. On peut noter que, selon ces modèles, toutes les régions du monde ne seront pas affectées de la même manière par cette hausse. Si les régions polaires devraient voir le nombre de ces éclairs dégringoler, les risques augmenteraient de façon notable en Amérique du Sud, en Asie du Sud Est, en Afrique et en Australie. Côté européen, le nombre d'éclairs chauds augmenterait principalement autour du bassin méditerranéen.
L’ancêtre des poissons actuels
Une étude française parue dans la revue Science vient clore un débat vieux de plus de cinquante ans. Les poissons modernes appartiennent en large majorité au groupe des téléostéens, un groupe lui-même divisé jusqu’alors en trois entités : les Arowanas d’une part, les anguilles d’autre part et un groupe qui réunit toutes les autres espèces de poissons téléostéens. Depuis les années 1970, le groupe des Arowanas était classé comme le groupe le plus ancien. C’était sans compter sur les études des séquences ADN qui plaçaient quant à elles les anguilles comme le groupe le plus ancien. Pour trancher des décennies de débat, les chercheurs ont conduit des analyses génétiques plus fines pour connaître les liens de parenté entre ces deux groupes. Résultat: tout le monde gagne, aucune des deux espèces n’étaient plus anciennes, puisque ces deux groupes n’en forment en réalité qu’un seul dans l’histoire évolutive. L’équipe de scientifiques a baptisé ce nouveau groupe les “eloposteoglossocephales”... Tout simplement.
Pour aller plus loin
La découverte d’un anneau autour d’un lointain planétoïde bouscule la théorie (Le Monde)
L’étude parue dans la revue Nature (en anglais)
Une poudre inhalée qui recouvre les voies respiratoires peut bloquer l'infection à coronavirus (New scientist, en anglais)
L’étude sur la poudre inhalable contre le SARS-CoV-2 (Nature materials, en anglais)
Le risque d'éclairs déclencheurs d'incendies va doubler d'ici 70 ans (Futura Sciences)