Les habitants de la ville brésilienne de Manaus, fortement infectés par le coronavirus, bénéficieraient désormais d’un niveau d’immunité collective permettant de contrôler la circulation virale, selon une étude préliminaire publiée mercredi.
Selon le modèle mathématique utilisé par cette étude, publiée sur le site medRxiv, 66 % des habitants de Manaus, où la pandémie a fait un passage aussi rapide que brutal, posséderaient des anticorps contre le coronavirus.
Manaus a enregistré 2.462 décès dus au Covid-19. Si c’était un pays, il aurait le deuxième taux de mortalité le plus élevé au monde, avec 100,7 décès pour 100.000 habitants.
Mais le nombre de décès dans cette ville de 2,2 millions d’habitants a chuté de façon spectaculaire ces dernières semaines, pour atteindre une moyenne de 3,6 par jour au cours des 14 derniers jours.
« Il apparaît que l’exposition au virus lui-même ait entraîné une baisse du nombre de nouveaux cas et de décès à Manaus », a déclaré le coordinateur de l’étude, le professeur de médecine de l’université de Sao Paulo, Ester Sabino, à la Fondation de soutien à la recherche de l’Etat de Sao Paulo (FAPESP) qui a contribué à financer l’étude.
Manaus est l’une des villes du Brésil qui se déconfine le plus rapidement, pour ses écoles, entreprises, bars ainsi que son célèbre opéra.